Historique de l'inventaire

 

Dans sa paroisse de Zimming que mourut, le 12 juin 1808, l’abbé François Verschneider qui était un célèbre missionnaire, il était le frère de Michel Verschneider, le fondateur de la manufacture d’orgues de Puttelange vers 1760. Mais nous ignorons si le premier orgue de Zimming provient de la célèbre manufacture.


En 1852, pour faire face à la dépense pour une nouvelle sacristie, le conseil de fabrique décida de vendre « un maître autel en bois, et un petit jeu d’orgues qui ne servent de rien, attendu que ce jeu d’orgues aurait besoin de grandes réparations, et qu’il n’y a personne pour toucher les orgues et que du reste la fabrique et hors d’état de les réparer et d’entretenir un organiste, arrête que ce jeu d’orgues serait vendu ». Il semble pourtant qu’il n’en fut rien puisque l’on relève, dans les comptes de l’année 1867, « une dépense imprévue » de 400F pour l’orgue actuel révèle le réemploi du quelques éléments plus anciens, notamment d’un petit sommier ayant comporté à l’origine quatre jeux de 54 notes et un jeu de 42 notes.
Lors de l’établissement  de son budget pour l’exercice 1885-1886, le conseil de fabrique inscrivit une dépense prévisionnelle pour la réparation de la tribune, afin de préparer l’installation d’un nouvel orgue. Commandé aux facteurs Nicolas Verschneider et Jean-Georges Krempf, de Rémering, l’instrument fut inauguré le 26 février 1888 ; ce jour-là, « tous les connaisseurs présents ont reconnu que ce jeu d’orgue et parfaitement réussi et qu’il est très bien conditionné pour l’église de Zimming ».


Conçu pour recevoir 10 registres, l’orgue de Zimming semble néanmoins avoir été livré avec 9 jeux plus une chape libre pour la Trompette.
Les tuyaux de façade n’échappèrent pas à la réquisition ordonnée en 1917 par les autorités allemande ; le conseil de fabrique ne toucha pas ce préjudice qu’une indemnité de 458.95F. L’instrument fut accordé le 26 février 1921 par André Guébel, de Puttelange.


Le budget paroissial pour 1923 prévoyait une dépense de 1 600F pour le remise en état de l’instrument, c’est peut être à l’occasion que Fréderic Haerpfer posa une Trompette qui était en attente depuis 1888. En 1928, une façade neuve lui fut commandé pour 1 802F, avec les recommandations suivantes «le conseil a tout espoir que vous nous servirez d’une manière tout à fait irréprochable, tant pour l’œil, pour le bel aspect extérieur que  pour l’oreille, par la bonne harmonie et l’accord parfait de tout l’ensemble de l’instrument, bien accordé ».


La maison Haerpfer-Ermann installa une soufflerie électrique et répara l’instrument en 1952. En 1961, Edmond Muller intervient de façon un peu plus conséquente ; à l’occasion d’un relevage, il remplaça plusieurs petits tuyaux manquant du Plein-Jeu et du Prestant et posa un Nasard d’occasion à la place de l’ancien Salicional 8’ dont les basses s’étaient affaissées.


Conscients de la valeur de leur très bel orgue, demeuré quasiment intact, les responsables de la paroisse et la commune de Zimming engagèrent en 1997 une restauration complète de l’instrument. Confiés à Théo Haerpfer, de Boulay, ces travaux permirent la restauration de toutes les parties fatiguées de l’instrument (sommiers, mécanisme, soufflerie) et la reconstruction des tuyaux manquant (façade, Salicional et Trompette) ; l’harmonisation est l’œuvre de Michel Garnier, facteur à Acquin (Pas-de Calais). Ces travaux furent inaugurés le 11 avril 1999 par les organistes Noël Laurent et François Ménissier.


L’orgue de Zimming possède une qualité de timbre remarquable ; il représente, avec l’orgue Flétrange (1891), le chant du cygne de la production des facteurs Verschneider. Il est aussi l’un de leurs rares instruments mosellans à être aussi bien conservé.

Buffet   

 

Caractéristique de la dernière période de production de Verschneider-Krempf par l’utilisation des arcs en plein cintre, le buffet de Zimming est en chêne massif pour la façade et les côtés, et en sapin pour les cloisons arrière. L’instrument est dépourvu de plafond, depuis l’origine, Les sommiers reposent sur une charpente en chêne dont certains éléments sont antérieurs à 1888. Les tuyaux de façade sont en étain fin, elles ont été  construit en 1997 d’après un modèle original de Verschneider-Krempf conservé à Mainvilliers, avec écussons rapportés en plein cintre dans les grandes plates-faces latérales et aplatissage  imprimés en ogives et en plein cintre au-dessous pour les plates faces centrales.

 

 

 

 

 

 

   
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